Dans le contexte économique actuel, la productivité est un sujet d’actualité. Avec la hausse des intérêts et l’inflation, les entreprises se doivent d’être productives pour pallier tous ces imprévus financiers. De plus, la main-d’œuvre d’aujourd’hui est plus exigeante et mise sur le bien-être avant tout, ce qui apporte le casse-tête de joindre bien-être et productivité.
Avant de proposer des solutions innovantes, analysons les aspects de la productivité.
En économie, la productivité est définie comme l’équation optimale pour obtenir le meilleur score qui soit en quantité et en qualité de produits et de services avec une quantité donnée de ressources (employés, matériaux, etc.) mis à la disposition d’une entreprise (voir l’équation ci-dessous). En venir à une productivité efficiente nécessite une gestion adaptée aux besoins de performance d’une entreprise pour tous les intervenants impliqués.
Les aspects de productivité
Les indicateurs de performance de la productivité peuvent se décliner selon plusieurs aspects, soit la satisfaction de la clientèle, le respect du budget et de l’échéancier, l’enthousiasme des membres de l’équipe, donc un niveau raisonnable d’absentéisme ainsi qu’une bonne gestion des tâches entre les différentes ressources.
Examinons comment on peut évaluer la performance selon 3 types de productivité.
1- Productivité du capital (PC)
La productivité du capital (PC) analyse l’efficacité avec laquelle on utilise les équipements et les machines pour produire des biens. En d’autres termes, c’est une façon de voir si on utilise bien nos ressources matérielles pour créer de la valeur ou si on peut optimiser nos processus de quelque manière que ce soit.
Par exemple, nous pourrions imaginer cet aspect de productivité comme dans l’analyse de productivité d’une usine de boîtes de stylos. Si cette usine produit 1000 boîtes de stylos en utilisant 10 machines, alors la productivité du capital est de 100 boîtes de stylos par machine.
2 – Productivité du travail (PT)
La productivité du travail (PT) mesure la quantité de valeur ajoutée produite par heure de travail. Cela permet de savoir à quel point le travail des employés est efficace et d’agir sur les éléments qui peuvent contrevenir à la productivité avant que des tensions s’installent dans les équipes.
Si dans un centre de formation, les formateurs produisent 4 cours de 500 $ pour une valeur de 2000 $ en 40 heures de travail, alors la productivité du travail est de 50 $ par heure.
3 – Productivité globale des facteurs (PGF)
La productivité globale des facteurs (PGF) calcule à quel point on utilise de la meilleure façon toutes les ressources disponibles (travail et capital) pour produire de la valeur ajoutée. C’est une mesure plus étendue qui regroupe l’ensemble des moyens de production.
Nous pourrions visualiser l’efficience d’une entreprise touristique comme suit : si la valeur ajoutée est de 500 000 $, le capital fixe (comme les ordinateurs et les bureaux) est de 250 000 $ et le coût des salaires des agents est de 250 000 $, alors la PGF serait de 1.
Ces 3 mesures distinctes de productivité offrent un éclairage différent sur la performance économique d’une entreprise. Elles peuvent être utilisées pour identifier les domaines où des améliorations sont nécessaires pour accroître l’efficience et la valeur concurrentielle de son entreprise dans le marché actuel.
Vers une productivité efficiente
Comment dépasser l’efficacité en incarnant l’efficience ? Voyons d’abord la distinction entre l’efficacité et l’efficience.
Selon le Guide de carrière disponible sur le site web d’Indeed, l’efficacité se concentre sur les « moyens appropriés » sans égard pour l’optimisation des actions posées alors que l’efficience s’appuie sur le « minimum de moyens possibles », ce qui implique de planifier une stratégie optimale dans l’objectif de miser sur les meilleurs résultats sur le long terme.
Quand une entreprise devient efficiente, elle est en mesure de promouvoir l’ensemble des indicateurs de performance sans en sacrifier un au profit d’un autre, sauf en cas de situations exceptionnelles. Par exemple, quand un problème de productivité est rencontré, on évalue la portée des actions de chaque membre de l’équipe pour qu’ils répondent encore mieux aux attentes de l’entreprise. Si un individu est moins efficace dans une tâche spécifique, mais qu’elle atteint son plein potentiel dans une autre activité, il sera judicieux de repenser son apport dans l’équipe de travail.
Cette façon d’améliorer la répartition des tâches devient possible quand on connaît mieux les profils de ses employés. En ce sens, nous vous proposons des solutions sur mesure susceptibles d’analyser et de peaufiner les performances de travail de chacun avec les 3 composantes de l’esprit.
Comment peut-on concrètement et rapidement optimiser sa productivité tout en misant sur le bien-être des gens?
La première solution est que chaque personne travaille dans sa zone de génie. Pour y arriver, il est nécessaire d’aligner les gens avec leur esprit afin qu’ils soient sur leur «X » pour une optimisation du bien-être et de la productivité. La gestion humaine intègre la compréhension des 3 composantes de l’esprit, elle vise à optimiser l’organisation en valorisant la singularité de chaque individu.
- Affectif (Émotions)
- Conatif (Actions)
- Cognitif (Réflexions)
Les 3 composantes sont directement liées à la productivité de chaque personne. Penchons-nous sur la source de la problématique selon chaque composante:
Affectif |
Conatif |
Cognitif |
Manque de motivation ; |
La façon de faire la tâche est incompatible avec les forces |
Pas les compétences ou l’expérience |
L’aspect conatif ou l’instinct d’agir est peu connu et utilisé. Comprendre les comportements motivés par l’instinct permet de créer l’engagement et d’accroître la productivité. Atteignez des sommets plus rapidement en facilitant le bien-être de vos employés pour bénéficier de leur plein potentiel.
Les résultats de l’Indice Kolbe portent sur un aspect de l’esprit autre que votre personnalité ou votre intelligence, soit l’action conative ou l’instinct d’agir. Ce test psychométrique permet d’améliorer la gestion des ressources humaines pour atteindre les objectifs d’entreprise.
- Connaître le mode opératoire des gens, donc leur instinct d’agir
- Comprendre les conflits possibles et apporter des stratégies pour harmoniser les relations
- Optimiser la production avec la bonne personne pour chaque position
- Maximiser le travail d’équipe en combinant stratégiquement les talents
- Développer l’entreprise et gérer les talents pour la relève
En alignant les tâches sur les forces naturelles des individus, les dirigeants peuvent débloquer des niveaux de productivité plus élevés au sein de leurs équipes, et ce, sans aucun effort.
La deuxième solution, qui complète la première, est l’approche LEAN. L’approche LEAN est originaire du Japon et fut popularisée par Toyota dans les années 1950. LEAN est une philosophie du travail qui vise à créer la plus grande valeur pour le client au moindre coût en maximisant les ressources, le temps, l’énergie et les efforts impliqués dans la création d’un produit ou d’un service.
Au centre du LEAN se trouvent plusieurs principes fondamentaux. L’un d’eux est l’élimination des gaspillages sous toutes leurs formes, que ce soient des stocks excédentaires, des mouvements inutiles, des défauts de qualité ou des processus inefficaces. Il est possible d’éliminer tout le gaspillage des talents humains en intégrant les 3 composantes de l’esprit dans l’analyse.
En réduisant toutes ces inefficiences, les entreprises peuvent non seulement réduire leurs coûts, mais aussi améliorer le bien-être, l’équilibre et leur capacité à répondre rapidement aux besoins du marché.
La troisième solution est d’assurer la cohérence. Les incohérences organisationnelles sont des défis omniprésents qui peuvent nuire au bon fonctionnement, à la productivité et à la croissance d’une entreprise. Elles se manifestent sous différentes formes, telles que des politiques contradictoires, des objectifs divergents entre départements, ou encore des pratiques de communication inefficaces.
Les systèmes de récompense et de reconnaissance incohérents peuvent également semer la confusion et décourager l’engagement des employés. Lorsque les récompenses ne sont pas alignées sur les valeurs et les objectifs organisationnels, cela peut entraîner des comportements néfastes et de la démotivation.
De plus, les processus opérationnels complexes et/ou mal définis ou non alignés culturellement peuvent générer des inefficacités et des erreurs coûteuses.
Enfin, les incohérences dans la communication interne peuvent conduire à des malentendus et à une perte d’information critique, nuisant à la productivité et affaiblissant la capacité de l’organisation à s’adapter rapidement aux changements du marché.
Pour éviter ces défis, les entreprises doivent mettre en place un processus pour assurer la cohérence dans les décisions et les actions et exercer des contrôles pour évaluer la cohérence de leurs structures, leurs processus et leurs systèmes. Elles assureront ainsi une cohérence organisationnelle efficace favorisant la réussite à long terme.
Dans le contexte économique actuel, tout en ayant une entreprise profitable pour répondre aux exigences de la main-d’œuvre, il est essentiel de miser sur l’humain afin de préserver les relations tout en maximisant une productivité efficiente. En misant pour la cohérence et en utilisant les indicateurs de performance présentés, vous pourrez améliorer la santé globale de votre entreprise et augmenter vos ventes sans épuiser vos ressources.