Et si je commençais avec ceci :
« L’humain est le moteur, l’entreprise en est la trajectoire. Sans mouvement, aucune destination ne sera atteinte. »
Qu’en diriez-vous? Qu’en penseriez-vous?
Personnellement, cette analogie ne pourrait mieux décrire ma pensée. J’ai été propriétaire d’entreprise, j’ai été une employée. J’ai vu les deux côtés de la médaille. Le beau, l’incohérence, la bienveillance, l’avarice, le partage, la condescendance. La liste est longue. L’humain est capable du meilleur comme du pire, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle.
Évidemment, ici je parlerai du volet professionnel, qui affectera tout de même l’individu dans toutes les sphères de sa vie. Qui affectera sa vie professionnelle… Un joli cercle non?
Chaque pièce du moteur doit être en bonne condition pour rendre le véhicule à destination. Du point A au point B. Investir dans le capital humain devient donc un levier puissant pour suivre la trajectoire désirée: la croissance et la réussite.
Je n’aime pas particulièrement le côté mécanique de mon exemple même s’il démontre bien l’importance d’une main d’œuvre épanouie. Les composantes impliquées sont beaucoup plus organiques dans leur évolution. Il reste que l’entreprise doit également s’épanouir, croître au même rythme de ses membres. Une dyade indissociable.
Je crois que vous comprenez exactement ce concept. C’est prouvé. C’est une préoccupation actuelle. C’est un enjeu qu’on adresse. Le faîtes-vous déjà? Oui. Est-ce un succès total? Peut-être que non. L’ampleur du travail et les obstacles semblent parfois insurmontables. Je comprends le sentiment d’impuissance; la gestion en pompier, les coups d’épée dans l’eau, les dépenses à la suite de promesses… On ne s’en sort point indemnes et rarement satisfaits.
On pense souvent à tort que les deux sont complètement différents, qu’ils ne vivent pas les mêmes enjeux. Oui et non. Les enjeux sont les mêmes, mais se traduisent différemment. Regardons quelques exemples.
Ce ne sont que trois exemples, les plus fréquents. Les impacts sont majeurs pour les deux parties. L’insatisfaction se fait sentir à tous les niveaux. À l’interne comme à l’externe.
Comment faire pour concilier les besoins des deux de façon équitable?
Il faut réfléchir aux besoins conjoints et primaires. De quoi ont-ils les deux besoin?
- Bien-être global
- Croissance
- Communication
- Coopération et reconnaissance
- Améliorer la gestion des conflits
- Trajectoire commune
Encore une fois, il y a plus d’éléments, j’en suis consciente. Toutefois je tiens à mettre en lumière notre sujet: comment concilier les deux? Plongeons dans une autre analogie, où nous regarderons comment faciliter cette conciliation, en regardant leurs similitudes en parallèle.
Le terreau fertile, là où la croissance est possible.
Pour en expliquer l’essence, prenons l’exemple d’un arbre fruitier. Étrange vous me direz. « On ne compare pas des pommes avec des oranges. » Eh bien si, c’est exactement ce que nous allons faire. Nous allons comparer le cheminement exactement pareil de la pomme et de l’orange, soit, l’humain et l’entreprise. Le premier point représentera l’individu et le deuxième la société.
Tout débute de la même façon;
Choisir la semence que nous désirons voir pousser.
- Suis-je la bonne personne pour le poste et pourrais-je y évoluer?
- Est-ce que la direction, la mission et les objectifs sont réalistes pour concrétiser la vision?
Choisir le bon moment et le bon endroit pour semer.
- Est-ce le bon moment pour commencer cet emploi et est-ce le bon environnement pour moi?
- Est-ce que le besoin est présent pour l’offre (produit ou service) de l’entreprise dans un secteur précis, où la demande est forte et pleine d’opportunités?
Avoir les bons outils.
- Ai-je les connaissances, talents et motivations pour bien réussir ?
- Est-ce que les ressources nécessaires pour fonder l’entreprise sont disponibles (lieu, stratégies, personnel, processus, machinerie, technologie, télécommunication, etc.) ?
Entretenir les besoins nécessaires à sa croissance.
- Est-ce que j’ai l’accompagnement, la formation, le soutien, la rétroaction et le sentiment d’appartenance nécessaire à mon épanouissent?
- Est-ce qu’il y a des améliorations continues sur les leviers essentiels de la compagnie ; finances, opérations, employés, stratégies, innovations, technologies, etc.?
Naturellement dans ces conditions favorables, l’arbre (pommier ou oranger) s’épanouira au rythme des cycles de croissance et de l’attention qui lui sera donnée pour sa santé globale. Chaque élément favorisant la satisfaction des deux parties ne doit pas être négligé. Le laisser-aller d’une de ces composantes auront un effet direct. Une symbiose trop souvent oubliée dans son importance.
L’arbre produira des fruits lorsqu’il sera bien établi tout au long de sa croissance et en donnera davantage avec le temps si le dévouement qu’on lui porte ne diminue pas. Le dévouement de l’entreprise envers ses gens et le dévouement des gens envers la compagnie. Il faut un désir de collaboration, de participation active et de désir d’atteinte d’un but commun afin de concilier les besoins et l’épanouissement des deux entités.
« Quand les besoins de chacun sont comblés, le succès de l’un devient la réussite de l’autre. »
Leurs besoins changeront avec le temps et les interventions devront être continuellement adaptés afin de voir cette petite semence devenir un arbre majestueux et généreux des fruits qu’il offrira en échange des bons soins mutuels et continuels. Les employés offriront leurs talents, leur dévouement, leur créativité, leur productivité si l’entreprise entend et participe à créer un environnement sécurisant et transparent. De son côté, l’entreprise grandira, embauchera plus, fera plus de profits, offrira de meilleures conditions de travail, une meilleure qualité du produit ou du service si tous ses gens donne leur capacité maximale dans leur rôle respectif. Donnant-donnant.
Avez-vous remarqué qu’une maladie frappe l’arbre plus souvent à ses branches qu’à ses racines ?
Une entreprise fonctionne vraiment comme un arbre : lorsque des maladies apparaissent, elles touchent souvent les branches en premier, tout comme les problèmes en entreprise se manifestent d’abord par des signes visibles dans les équipes et les processus.
- Branches malades = Équipes en difficulté : Un arbre affaibli montre des branches sèches ou cassantes, tout comme une entreprise en tension voit ses employés démotivés ou en roulement élevé.
- Feuillage jauni = Baisse de performance : Un feuillage qui perd sa vitalité reflète un manque de ressources ou une mauvaise circulation de la sève, comme une entreprise qui souffre d’un manque d’innovation ou d’efficacité.
- Infection qui progresse = Problème non résolu : Si la maladie n’est pas traitée à temps, elle atteint le tronc et les racines, menaçant la survie de l’arbre – à l’image des tensions qui, si elles se consolident, déstabiliseront toute l’entreprise.
Cela indique une problématique sous-jacente due à un manque de vigilance. L’effort devient-il moins important avec le temps? Devenons-nous moins préoccupés et motivés lorsque nous avons atteint un certain confort? Sommes-nous moins conscientisés au besoin de concilier les besoins de toutes les parties impliquées?
Prendre du recul et réfléchir à l’implication de chaque fragment constituant l’ensemble est essentiel.
Si l’implantation de cette mentalité est bien orchestrée, faite dans un ordre précis avec l’intention de changer pour réussir, elle se fera harmonieusement…
Et vous aurez une belle récolte de fruits sains et savoureux.