Et si ce n’était pas une question d’effort, mais d’alignement ?
Dans le monde du travail, lorsqu’un employé semble traîner des pieds ou perdre son élan, le réflexe est souvent le même : il faut « le remotiver ». On pense à des primes, des formations, des discours mobilisateurs, des activités de team building… Bref, on cherche à rallumer une flamme que l’on croit simplement affaiblie.
Mais si le problème n’était pas un manque de motivation, mais plutôt un manque de cohérence ?
Chez SPCTE, nous observons depuis des années une vérité simple mais puissante :
Quand une personne est à la bonne place, elle avance d’elle-même.
Sans avoir besoin qu’on la pousse.
Motivation extrinsèque vs cohérence intrinsèque
La motivation, c’est souvent quelque chose qu’on essaie d’ajouter de l’extérieur : une source d’énergie temporaire. Elle peut être utile, certes. Mais elle s’épuise vite si elle ne repose pas sur une base plus profonde.
Cette base, c’est la cohérence : l’alignement entre ce que la personne est (naturellement), ce qu’elle fait (au quotidien) et l’environnement dans lequel elle évolue (structure et culture de l’entreprise).
Quand une personne utilise ses forces naturelles – particulièrement sa façon instinctive d’agir, son mode opératoire conatif – elle ne lutte pas contre elle-même. Elle entre dans un état de fluidité. Et c’est là que la magie opère : l’élan devient durable, la performance authentique, l’engagement sincère.
Le bon poste, ou le bon poste pour elle ?
On parle souvent de « mettre la bonne personne à la bonne place ».
Mais cette « bonne place », comment la définit-on ?
Ce n’est pas seulement une question de compétences ou d’expérience. C’est une question de nature profonde. Une personne peut être excellente sur papier, mais si ses tâches quotidiennes vont à l’encontre de son instinct d’action – ce qu’elle ferait naturellement, sans effort mental constant – alors l’usure s’installe. Petit à petit.
Et avec elle, ce qu’on interprète (à tort) comme de la « démotivation ».
Et si on arrêtait de vouloir motiver à tout prix ?
La vraie question n’est peut-être pas : Comment remotiver cette personne ?
Mais plutôt : Est-ce qu’on lui permet d’être pleinement elle-même dans son rôle ?
Autrement dit : est-elle cohérente avec elle-même, dans ce qu’elle fait au quotidien ?
Si oui, la motivation devient superflue. Elle agit avec naturel, fluidité, efficacité.
Si non, tous les efforts de motivation seront temporaires, voire contre-productifs.
Créer des milieux cohérents
Chez SPCTE, notre approche repose sur les trois dimensions de l’esprit : affectif, cognitif, et conatif. Cette dernière, trop souvent oubliée, est pourtant au cœur de la cohérence durable. Elle permet de construire des équipes où chacun peut déployer son plein potentiel sans s’épuiser à compenser ce qu’il n’est pas.
Alors plutôt que de chercher à motiver, si on cherchait d’abord à comprendre ?
À observer ce qui est naturel pour chacun, à respecter ces élans innés, à structurer des rôles autour de l’humain – et non l’inverse.
Car lorsque la cohérence est là, l’élan suit.
Et avec lui, la motivation. Non plus comme une obligation… mais comme une évidence.